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95
Technique
88
Design
90
Interet
  • American McGee's Alice
  • éditeur : Aspyr
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : Aventure/Action 3D
  • configuration : Un G3 à 500 Mhz, une carte 3D 16 Mo, 128 Mo de RAM, 700 Mo de Disque dur
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + Le Game Design
    + L'ambiance
    + Le chat du Cheshire
    - Un peu trop court ...
    - Trop classique (pour Yama:D)
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Lewis Carroll est le créateur du personnage d'Alice, jeune fille projetée dans le pays des merveilles. Il a écrit deux romans sur Alice, avec un côté noir auquel on pense rarement. Mais un transfuge d'id Software a eu l'idée de transposer cette facette particulière dans un jeu vidéo. Ce développeur s'appelle American McGee.

Debout Alice ...

American McGee's Alice, même s'il est effectivement basé sur les romans de Lewis Carroll, est une adaptation libre en jeu d'aventure 3D. L'histoire commence quelques années après le premier voyage d'Alice au pays des merveilles. Suite à un bête accident, Alice perd ses parents et sombre dans une grave dépression. Après une tentative de suicide, elle se retrouve à l’Asile de Rutledge. Alice est alors recontactée par le "lapin blanc". Il lui demande de venir sauver le pays des merveilles qui est passé sous le joug de la Reine de Cœur. Et elle l'a totalement corrompu. En un mot comme en cent, nous sommes bien loin du joyeux non anniversaire ...

Argh ... les pauvres iMacs :(

660 Mo d'installation plus tard, vous serez accueilli par une interface très glauque. Passage obligé dans un jeu sur ordinateur : le menu des options. Vous risquez d'avoir mal, et d'être obligé de consentir à des sacrifices. L'univers complètement déjanté et fantaisiste du nouveau pays des merveilles ne pouvait se baser que sur le moteur de Quake 3. Après quelques minutes de jeux, on se rend compte qu'une grosse configuration est réellement nécessaire. C'est atrocement beau (j'y reviendrais plus tard :D), mais c'est aussi atrocement saccadé sur des machines moyennes comme un iMac.
Et ne tentez pas de le faire tourner sous OS X à moins d'avoir une machine. Sinon les performances sous OS X seront moins bonnes que sous OS9.

Un GameDesign d'enfer !

Après la douleur, le bonheur. On clique sur nouvelle partie et une vidéo débute. Elle vous résume les événements qui conduiront Alice au pays des merveilles. Vous êtes alors projeté dans le premier niveau. Et là, la claque ... c'est tout simplement magnifique. Je ne mâche pas mes mots en disant qu'Alice est le plus beau jeu utilisant le moteur de Quake 3. Toute la partie Game Design effectué par American McGee est extraordinaire et les graphistes s'en sont donnés à cœur joie pour retranscrire un mode malsain et torturé. Le premier contact est très bon, et tous les niveaux ont droit au même traitement : architecture soignée, et design délirant !

Vous serez accompagné tout le long du jeu par le chat de Cheshire. Son look ravageur en fait un des personnages les plus attachant du jeu. Durant le premier niveau, il vous expliquera le maniement d'Alice, géré a la façon d'un FPS. La jouabilité est très bien dosée.

Le chat de Cheshire ne sera pas le seul personnage que vous rencontrerez. Attendez vous à retrouver tous les personnages des romans de Lewis Carroll, ainsi que des personnages inédits.

On y fait quoi ?

Le jeu propose un univers fantastique et novateur, mais le principe même de son déroulement est tout sauf innovant : combats, recherche d'items et boss de fin de niveau. Heureusement, les énigmes sont variées et l'architecture géniale des niveaux, évitent au jeu d'être trop répétitif. Le fait que chaque niveau est son ambiance graphique et sonore y est certainement aussi pour beaucoup. À chaque niveau sa touche personnelle, et ses références au Roman, que l'on peut mieux saisir dans les cinématiques temps réel.

Un peu de nouveauté;D

Le seul point novateur du gameplay vient de certaines armes. Alice possède un arsenal d'armes magiques qui possèdent toutes deux modes de tir. Elles vont du simple couteau au bâton arrêtant le temps. Cette dernière arme est certainement la plus intéressante car elle fige le temps dans le pays des merveilles, vous permettant de vous déplacer sans être vu, mais sans pouvoir interagir avec quoique ce soit. Tout cet arsenal vous rendra de fiers services face au bestiaire infernal que vous aurez à combattre. Il est plus que conséquent, et leur look décalé est vraiment super ;D Le coté gore des combats est très bien exploité, mais le jeu est a déconseiller aux enfants.

Point qui déçoit un peu : la durée de vie. Le jeu se termine assez facilement dans les modes de difficultés simple et normal. Les niveaux de difficultés Dur et Cauchemar sont surtout réservés aux fans de combats, car seul le nombre d'ennemi change.

Totale Contradiction ...

Comment résumer ce jeu totalement décalé, mais suivant les préceptes de base du jeu d'aventure 3D à la lettre ? Humm, une totale contradiction. On a au final un jeu qui est largement meilleur que tout ce que l'on a jamais vu, mais qui aurait pu l'être encore bien plus s'il avait cherché à renouveler réellement le gameplay, et s'il était un peu plus long.Mais bon il se peut qu'Electronic Arts, comme a son habitude, ait préféré la sécurité. Dans les premières phases du projet American McGee annonçait une petite révolution.