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Technique
54
Design
25
Interet
  • Kawasaki Jet Ski
  • éditeur : Aspyr
  • distributeur : Aspyr
  • type de jeu : Course
  • configuration : G3 à 300 Mhz, 32 Mo de RAM, 100 Mo de disque dur, une carte 3D (minimum une Rage Pro, 3Dfx pas conseillée), Mac OS 8.6
  • version de test : Version Import US
  • les +/- :
    + Les vagues
    + Graphismes fins
    + Modes de jeu divers
    - Pas de multijoueur!
    - Bugs graphiques
    - Se prend trop au sérieux
    - Maniabilité pitoyable
    - L’intell.. euh la Crétinerie Artificielle
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Un jour d’ennui, chez Monkey byte Software:
- Bon, les gars, maintenant que Kawasaki ATV Powersports est sorti, qu’est-ce qu’on pourrait bien faire?
- ....
- Eh Rick, viens voir, j’ai réussi à modéliser des vagues avec le moteur 3D d’ATV!!!
- Ouaaa cool mec, dis donc ça me donne une idée... Bob, appelle donc Kawasaki pour savoir si ils n’ont pas du matériel nautique dans leur catalogue...
- Je crois bien qu’ils construisent des Jet Skis...
- Ben je crois qu’on tiens l’idée de notre prochain jeu.
A part le fait que les prénoms sont totalement fictifs, je crains que cette conversation n’ait réellement eu lieu. Après quelques minutes de jeu, c’est vrai, on admire les vagues. Franchement elles sont magnifiques, avec leur écume, et ces textures, miam. Les développeurs les ont d’ailleurs trouvées si belles qu’elles servent d’intro au jeu... Mais le reste du jeu? euh...

Preuve par l’exemple

Commençons donc une petite course toute simple, pour voir: comme parcours, Hong Kong Bay, le parcours de la démo en fait, comme ça si vous ne me faites pas confiance, vous pourrez vérifier par vous-mêmes.
Première chose: le contrôle du Jet Ski est assez délicat, cela étant du au fait que le Jet Ski réagit énormément à l’inertie (en clair, si on tourne, l’appareil a tendance à glisser pendant un certain temps dans la précédente direction). Le pilotage se révèle ainsi difficile, surtout que les commandes ne sont pas très douces. Néanmoins on s’y fait à peu près.
“Cool, me dis-je alors, KJS gérerait donc de façon appréciable la physique? Ca expliquerait pourquoi le jeu a tendance à ramer... “
Intéressé, j’arrête complètement le Jet Ski pour voir l’impact des vagues sur la direction du Jet Ski. Après quelques minutes, je dois me rendre à l’évidence: malgré des vagues d’un bon mètre, mon Jet Ski ne s’est pas déplacé d’un millimètre (sauf en hauteur; c’est déjà ça, ils ont compris qu’un Jet Ski, ça flottait...). Bon... on va dire que c’est pour la jouabilité.

(Dé)considération physique

Un peu énervé, je relance mon jet ski, à pleine vitesse cette fois, jusqu’à atteindre les 100 km/h (dixit le jeu). Une question me traverse alors l’esprit: un Jet Ski devant peser à tout casser 150 kg avec son passager, lancé à 100 km/h, sur une mer couverte de vagues plutôt imposantes, devrait décoller, ne serait-ce qu’un tout petit peu, non?
Raté, l’engin ne décolle absolument pas, il se contente de suivre le mouvement des vagues...Franchement excédé je décide alors de faire un peu de hors piste. Bon bonne nouvelle (une fois n’est pas coutume...), le jeu laisse le joueur faire une visite de la piste sans le confiner au parcours. Joie.

L’”intelligence” artificielle

Après un petit tour de quelques minutes, je décide de revenir au parcours et de rejoindre mes 2 compagnons qui ont du la finir depuis longtemps. Je passe quelques portes et apprend alors avec étonnement que je suis en deuxième place ex-aequo! quelques portes plus loin, je suis carrément en 1ère place!!! 3 possibilités s’offrent alors:
- Les deux autres coureurs, en ayant marre d’attendre, avaient commencé une autre course.
- L’Intelligence Artificelle du jeu est prévue pour “attendre” le joueur lorsque celui-ci se paume. Ca tombe mal, je déteste qu’on me prenne pour un crétin.
- L’Intelligence Artifielle est tellement nulle qu’elle n’est même pas capable de jouer à son propre jeu. Bizarrement, le coureur que j’avais dépassé me rattrapa plus tard et me cloua sec jusqu’à la ligne d’arrivée (après quelques courses, il semble que cette solution soit la bonne... j’ai en effet vu des coureurs dirigés par l’IA tourner pendant 5 minutes autour d’une porte sans arriver à la franchir).
Bien énervé, je finis néanmoins la course, bon troisième et dernier... Le jeu m’affiche alors un écran sur lequel sont inscrits ces deux mots: “3rd” et... “excellent!” Plié de rire (et aussi de pitié), je quitte le programme et lance WaterRace pour me remettre...

Petit intermède... et on reprend

Là, après avoir lu ça, vous vous attendez logiquement à ce que je finisse la descente en flamme de ce jeu en beauté. Je suis au désespoir de vous annoncer que vous allez être un peu déçus... En effet tout n’est pas à jeter. Si si je vous assure.
Commençons par parler du graphisme. Au niveau polygonal, il semblerait que les développeurs se soient retrouvés face à un délicat problème. en effet, la majorité des polygones sont bouffés par la représentation de l’eau et de ses vagues... En conséquence, le décor est souvent assez carré. Par contre un grand bravo pour les textures, très fines, et qui sauvent largement les meubles. A ce niveau-là au moins, le jeu est pas mal du tout. Il y a bien sûr un couac: j’ai remarqué sur certaines cartes des bugs de textures assez gênants...

De la quantité...

Le jeu vous propose 5 modèles de Jet Ski à piloter, tous de chez Kawasaki bien entendu: le 1100 ZXi, le 750 SXi Pro, le 1100 STX D.I., le 900 STX et l’Ultra 150. On peut noter quelques différences entre ces engins, genre vitesse, agilité ou accélération, même si c’est loin d’être flagrant... On peut aussi choisir la couleur de son Jet Ski, le sexe de son personnage, la couleur de sa combi...
10 endroits sont présents dans le jeu, disséminés sur tout le globe. On trouve Venise, le Nil, le Lac Victoria, une fête foraine, le pôle sud, les bahamas, l’Amazone, les Bermudes, les docks de Hong Kong et les rivières du Colorado. De plus pour chaque endroit, 5 parcours différents sont disponbles pour le mode Rally.

... Et de la qualité?

Ensuite, 5 modes de jeu sont présents. Pour une fois, ce n’est pas exclusivement de la course à travers des waypoints...
Le premier mode de jeu est le rally, qui est une course à travers des portes. point. Le circuit est quant à lui une sorte de championnat qui vous fait passer à travers toutes les courses. Ces deu genres de course sont généralement pas terribles, car les parcours manquent cruellement d’intérêt, se contentant d’aligner mollement des portes dans lesquelles on passe. A la 30e, on quitte généralement le jeu en baillant.
Deux modes de jeu un peu plus amusants sont le Treasure Hunt Roam et le Treasure Hunt Linear. Ces deux modes de jeu consistent à ramasser des pèces disséminés sur le parcours, jusqu’à une limite de temps, ou jusqu’à ce que quelqu’un passe la ligne d’arrivée. Les pièce sont difficiles à attraper, ce qui donne de l’intérêt au jeu... Si seulement l’intelligence artificielle était à la hauteur. Finalememt le mode derby pose une série de waypoints sur la carte. Au bout de 3 minutes, celui qui a capturé le plus grand nombre de waypoints gagne.
Ces trois derniers modes de jeu auraient pu être très amusants si le jeu avait été jouable en réseau... Ben non, y a pas de jeu réseau... On est alors obligé de supporter cette pseudo-intelligence artificielle digne de celle d’un cloporte.
Ah une chose que j’allais oublier: les sons. C’est très simple, si vous appuyez sur la touche “avant”, il y a un gros “vrrr”, et sinon, il y a un petit “vrrr”. C’est tout? C’est tout...
Quant aux musiques, euh... la plupart sont plutôt pénibles, et on les a vite coupées.

Conclusion

En résumé, les parcours sont plutôt jolis, même si ils sont un peu vides, les Jet Skis sont bien modélisés et texturés, et surtout l’eau est superbement rendue.
Cependant toutes ces considérations esthétiques ne cachent pas la triste réalté: Les Jet Ski se révèlent très énervant à piloter, répondant mal aux commandes et avec une inertie très exagérée. L’intelligence artificielle est loin de relever le niveau, bien au contraire... Mais le plus grave est certainement ceci: on s’emmerde. désolé pour le terme, mais là je ne peux rien dire d’autre. D’un point de vue purement ludique, ce jeu se prend beaucoup trop au sérieux...
Mais bon, il est par contre vrai que ce jeu est une excellent plaquette publicitaire pour Kawasaki...