Toute l'actualité des jeux pour Mac !
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Technique
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Design
98
Interet
  • Unreal Tournament
  • éditeur : MacSoft
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : FPS
  • configuration : un bon gros G3, beaucoup de Ram (128 et +), et une carte 3D (ATI Rage Pro ou 3Dfx minimum vital)
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + le gameplay
    + la finition
    + les bots
    + les graphismes
    + le code réseau
    + les modes de jeu
    + les maps
    - la configuration minimale
    - je cherche encore mais si vous trouvez, envoyez
    - moi un mail...
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Voilà des mois que toute la communauté vidéo ludique Mac l'attendait, et cette fois ça y est, il est enfin arrivé ! Ne me dites pas que vous ne voyez pas de qui je parle... Mais non pas Quake 3... allez un petit effort, je suis sûr que vous le savez... Mais oui, Unreal Tournament, le jeu de l'année pour la plupart des sites de jeux vidéo... On dirait qu'il y en a qui n'ont pas suivi ces derniers temps. Mais bon je suis là pour les mettre au goût du jour. Il est sûr qu'Unreal n'avait pas marqué les esprits comme l'a fait Quake, et ce malgré des graphismes splendides, à cause d'un code réseau déficient au début tout du moins (dans sa version 2.24 les choses ont changé). Mais bon cette "demi-suite" (Unreal II est prévu) change totalement la donne, pour notre plus grand plaisir !
Je rappelle le but du jeu en trois mots (de la langue de Shakespeare) : Kill Them All ! Il est sûr que l'on a fait mieux, mais question fun c'est imbattable. UT est totalement orienté jeu en réseau, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de mode solo avec des missions, des objectifs, des clés et des portes qui ne veulent pas s'ouvrir. A la place on trouve des bots surentraînés dans des modes de jeux différents, mais on reviendra là-dessus tout à l'heure.

C’est parti !

La première chose à faire avec UT, c'est de l'installer. Comme pour Unreal, il vaut mieux avoir de la place sur son disque, car il faut compter environ 550 Mo. Puis de le lancer, à moins que vous n'ayez envie de tripoter les fichiers de configurations mais c'est à vos risques et périls. Au lancement, vous avez droit à une auto-détection de votre matériel comme dans la Démo. Vous cochez le mode qui vous intéresse (Software, Glide, Rave, OpenGL), et puis c'est parti pour une petite scène d'introduction vraiment géniale dans laquelle une voix langoureuse vous raconte un peu le cadre dans lequel vous allez évoluer, c’est-à-dire un univers futuriste dans lequel les combats à mort ont été autorisés pour canaliser les mineurs des colonies, puis sont devenus une véritable institution dans laquelle tous les combattants de la galaxie s'affrontent. Les graphismes de l'intro permettent de se faire une idée du reste du jeu : MAGNIFIQUE. Après ça vous arrivez dans la belle interface fenêtrée d'UT, accompagnée d'une petite musique sympathique. Vous réglez les commandes, le son, la vidéo (attention, c'est le moteur d'Unreal et donc soyez humbles, à moins, bien sûr, d'avoir une machine très puissante et bourrée de RAM) et le type de connexion. Et enfin, partie très importante, vous créez votre personnage en commençant par choisir votre Model parmi les 4 proposés puis une skin et un visage. Le nombre de skins n'est pas très élevé au début mais en jouant, vous pourrez en débloquer d'autres. Vous avez aussi à définir la main dans laquelle vous tiendrez votre arme et votre password pour le Ngstats. Voilà, vous êtes prêts à jouer.

To win ... The Tournament

Entrons enfin dans le vif du sujet avec tout d'abord le jeu en solo. En effet, bien que le jeu soit orienté réseau, vous pouvez soit prendre part au Tournament, soit vous entraîner avec les Bots en recréant une partie sur le net. Commençons par parler du Tournament. Ce mode de jeu consiste à affronter des adversaires (vous vous en seriez doutés, quand même ?) dans les différentes disciplines que sont le Deathmatch, la capture de drapeau, le domination, l'assault et le Deathmatch éclair, afin de devenir le champion en gagnant les quatre premiers trophées et en rencontrant le Big Boss, Xan Kriegor, pour gagner le dernier. Quand on débute le Tournament, seul le Deathmatch est ouvert, mais à force de gagner des matchs, vous ouvrirez les autres disciplines, de nouvelles maps pour le mode entraînement, et de nouvelles skins puis enfin le Model Boss si vous battez Xan (conseil : prenez toutes les armures et utilisez le GES bio rifle en tir deux pour commencer et finissez-le au Flak Gun). Les matchs sont d'une difficulté progressive dont le niveau de départ est celui que vous avez choisi en début de partie (là aussi l'humilité est de rigueur si vous n'avez pas un niveau génial, sinon vous allez être dégoûté). Les bots sont vraiment très fort et capables des pires techniques pour obtenir un frag. Chaque Bot possède un profil détaillé qui vous est fourni avant le début de chaque match, ce qui vous évitera peut-être d'oublier de ramasser l'arme favorite du meilleur bot de la partie ! Durant les épreuves de capture de drapeau, de domination et d'assault, vous êtes accompagnés par des bots qui forment l'équipe dont vous êtes le chef. Les bots obéissent au doigt et à l'œil grâce au très pratique menu d'ordre. Vous pouvez donner des indications à chaque bot personnellement ou bien donner un ordre qui s'applique à tous vos coéquipiers. C'est vraiment très sympathique de jouer au petit chef !! Les Bots sont de vrais petits bijoux dans ce jeu !!
Tiens j'allais oublier de faire remarquer un truc sympa : les Tutorials. Chaque mode de jeu possède un tutorial qui vous explique les différentes règles, et dans le cas du Deathmatch, vous apprends toutes les actions de bases, ce qui est très agréable pour les débutants. Encore un point pour UT.
Bon passons à l'entraînement. Si vous avez des problèmes sur une map en Tournament, vous avez en effet la possibilité de vous entraîner dessus avec le mode entraînement. Vous pouvez faire ça dans n'importe quel mode de jeu (ceux du Tournament plus deux modes inédits), avec le nombre de bots que vous voulez à tous les niveaux. En plus vous pouvez utiliser les Mutators (ce sont des mods de jeu comme l'étaient Uwar, Infiltration, RealCTF, U4E, ...) pour pimenter tout cela. C'est aussi une bonne occasion pour s'entraîner avant d’aller jouer sur le net.

Les Modes de jeux

Cela fait un moment que je vous parle de modes de jeu mais je ne vous ai pas encore dit en quoi ils consistent.
– Commençons par le mode Deathmatch et ses variantes (TeamPlay, Instagib, Deathmatch éclair, Last Man Standing). Le Deathmatch c'est du FFA (Free For All pour les incultes) pur et dur : le gagnant est celui qui a le plus de frag à la fin de la partie. Toute mort non infligée par un adversaire compte -1 frag. C'est dans ce mode que l'on trouve le plus de maps. Elles sont toutes de très bonnes qualités avec des textures très fines, une architecture bien pensée et des cadres assez différents les uns des autres (un galion, un château, une usine, un vaisseau spatial, ...). On peut aussi noter la présence de trois maps de Unreal (Curse, Deck16, Morbias). Le mode Deathmatch éclair ou challenge, que l'on ne trouve qu'en Tournament, est un Deathmatch normal limité à 15 frags (c'est l'épreuve appelée Challenge). Ce mode est facilement configurable en entraînement ou sur le net. Ensuite, il y a le TeamPlay, où plusieurs équipes s'affrontent. Chaque frag individuel rapporte un point à l'équipe, et les morts accidentelles rapportent -1. Les Bots sont très bons dans ce mode. Puis, on trouve l'Instagib Deathmatch. Dans ce mode, tout le monde est équipé avec un Enhanced Shockrifle. Il n'y a aucune armure et aucun pack de vie, et un coup de Shockrifle entraîne une mort instantanée. C'est bien marrant et ça apprend la prudence et la précision. Pour finir il y a le Last Man Standing. Ce mode est un Deathmatch qui marche un peu à l'envers. Tout le monde possède un certain nombre de vie. Chaque mort en fait perdre une, et lorsqu'il ne reste plus de vie, on est éliminé. Le gagnant est celui qui reste en dernier. Les Deathmatch sont des modes vraiment fun mais très basiques : je tue ou je me fais tuer.
– Passons à la Capture du Drapeau. Comme le nom l'indique si bien, le but du jeu est de capturer le drapeau de ses adversaires sans que son drapeau à soi ne sorte de la base. Cela se joue la plupart du temps en équipe, mais le duel est possible (c'est d'ailleurs assez cool). Les points se comptent comme en TeamPlay pour les Frags, mais il y a des bonus pour les captures, ou lorsque par exemple on tue le Flag Carrier (le porteur du drapeau). Les maps sont au nombre de 10 (dans Q3 il y en a 3 je crois...) et là aussi la qualité et la variété sont au rendez-vous.

– Domination, voilà un mot que j'aime bien ! Le mode Domination est basé sur le mode King of The Hill de Marathon. Dans des maps spécialement étudié pour cela, on trouve trois symbole qui correspondent à un lieu de la map. Le but est de se rendre maître le plus longtemps possible de ces symboles, qui, à chaque 5 secondes de possession, vous rapportent 1 point, le premier arrivé à la limite de points gagnant la partie. Ce mode est très plaisant aussi bien avec les bots qui se débrouillent très bien ou lorsque l'on est nombreux. Ça finit souvent en une grande partie de rigolades. C'est l'un des modes les plus intéressant, car il allie stratégie et fun, la capture du drapeau restant beaucoup plus sérieuse.
– Pour finir, le mode Assault. C'est certainement le mode le plus innovant du jeu. Ce mode se joue en équipe et le but est de réussir en un temps donné des objectifs tels que "détruire ..... pour .....", avec une équipe en attaque et une équipe en défense, les rôles s'échangeant après que les défenseurs ou les attaquants aient perdu une manche. L'équipe la plus rapide gagne le match. Les maps de ce mode sont peu nombreuses mais vraiment très bien pensées et mettent en scène des scénarios assez sympas. Dans l'un d'eux, on doit détruire un canon qui pilonne des forces de débarquement : on se croirait au milieu du débarquement de Normandie ! Dans un autre, on doit même se rendre maître d'un train en mouvement !! C'est un mode super cool qui vaut le coup d'être essayé.
On peut y rajouter les quelques Mutators fournis d'origine (Chainsaw melee par exemple). Il y a de plus des tonnes de Mutators (aussi appelés mods) en téléchargement sur le Web comme UT Rocket Arena, Tactical Ops, Unreal Fortress...

Et le WEB ?

Comme je n'ai cessé de le répéter, ce jeu est avant tout axé sur le jeu en réseau. Le code Internet, qui a été totalement refait, est une petite merveille qui permet de jouer avec un confort formidable même avec une petite connexion (avec un 56K, je n'ai aucun problème pour jouer avec des pings entre 150 et 250). Les packets lost sont très rares, les serveurs sont stables et les serveurs PC marchent très bien avec la version Mac. Il y a tout ce qu'il faut pour s'éclater avec sur le net (en plus GameRanger est compatible, et donc vous n'avez plus d'excuses pour ne pas venir nous voir et jouer avec nous !).C'est le paradoxe d'UT : une méga configuration, une petite connexion.
Pour jouer sur le net, il y a la fonction de recherche des serveurs qui était apparue sur la version 2.24 d'Unreal. Présentée dans une belle fenêtre avec des onglets, vous pourrez rechercher tous les serveurs, ou bien les serveurs de Deathmatch uniquement, ou encore de capture du drapeau... Cette recherche est rapide et lorsque vous cliquez sur un serveur qui vous intéresse, vous avez le nom des joueurs connectés ainsi que toutes les infos du serveur qui apparaissent sur votre écran. En plus de cela vous avez un chat IRC qui vous permet directement à partir du jeu de chercher quelques compagnons pour bien vous amuser. On peut dire que la finition d'UT est vraiment sympa, d'autant plus que le système de statistique Ngstats permet de conserver toutes les infos des matchs que vous avez effectués sur les serveurs dont cette option est activée, ce qui permet de se faire un nom et de suivre l'évolution de son niveau.

Le Gameplay, ou la conclusion

De beaux graphismes, des maps nombreuses (50 environ), belles et bien pensées, des modes de jeu innovants, une musique somme toute sympathique, un code Internet rapide, une interface très soignée et des bots géniaux font de Unreal Tournament un des jeux les plus complets qui me soit tombé entre les mains. De plus, le gameplay de ce jeu est une sorte de symbiose entre la technicité d'Unreal et le fun à l'état pur d'un Quake 2 : l'action est effrénée mais jamais "bordélique", on peut choisir de jouer en finesse, ou bien comme une grosse brute sans cervelle, grâce à des armes bien pensées et soigneusement équilibrées (voir le dossier sur les armes), en fait on se fait plaisir quand on y joue, que ce soit avec les bots ou avec des potes. Le puriste appréciera ce jeu tout comme le novice. À bon entendeur salut !