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65
Technique
75
Design
80
Interet
  • Heretic 2
  • éditeur : MacPlay
  • distributeur : MacPlay
  • type de jeu : Action/Aventure à la 3ième personne
  • configuration : G3 333 Mhz, 128 Mo de RAM, carte graphique ATI 128 8 Mo, MacOS 8.6/X.1
  • version de test : Version Import US
  • les +/- :
    + Les sorts !
    + Bonne durée de vie
    + Histoire prennante
    - La maniabilité
    - L'IA
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Heretic est une série phare du jeu vidéo. C'est avec Doom, l'un des jeux qui est a la base du gameplay de pratiquement tous les first person shooter que nous connaissons. On lui doit entre autre le principe de visée à la souris, le principe de saut, de la nage, etc ... Bref, des tonnes de choses que l'on attribue bien trop souvent à Doom ou à d'autres productions de la même époque. Le second opus d'Heretic, celui qui nous intéresse principalement dans ce test, est pour sa part à l'origine d'un genre plutôt en vogue ces temps-ci : le third person shooter (Max Payne, DS9 : The Fallen, Oni, et bien d'autres). Autant dire que le jeu est vieux, mais qu'il y a tout plein de bonnes choses dedans !

Une histoire qu'elle est héroïque ...

Vous allez prendre part aux nouvelles aventures de Corvus, le grand héros Sidhe (vous trouverez même une statue de lui dans Silverspring). L'action se situe juste à la fin d'Heretic. Vous venez de botter les fesses aux forces maléfiques de D'Sparil, et vous revenez par un portail magique dans votre bonne vieille ville de Silverspring. Là, vous vous attendez à retrouver un paisible village Sidhe, mais à votre arrivée, il n'y a personne. C'est une surprise, on a préparé une fête en votre honneur ? Eh bien, non. Vous vous retrouvez rapidement assailli par des membres du village devenus fous et à la peau étrangement claire. Vous apprendrez plus tard qu'ils sont touchés par le 'Plague", un virus magique qu'a créé, par erreur, un sorcier Seraph. Et vous voilà parti à travers le monde de Parthoris pour trouver un remède. Vous devrez, bien- entendu, affronter mille périls, et braver la mort de très nombreuses fois.

Hop, un coup de gueule... !?

Avec Heretic 2, on a donc eut pour la première fois des commandes de type FPS (clavier + souris), associées à une vue placée derrière le personnage. Cela permet d'obtenir un panel d'action bien plus important que dans un FPS, mais de garder toute la précision des mouvements de ce dernier. Enfin en théorie. Car la jouabilité du jeu souffre justement d'un gros problème d'imprécision. Ce qui aura pour conséquence de vous faire sortir les yeux de la tête dans certains passages de type plate-forme. Les commandes répondent très tardivement alors pour enchaîner des sauts sur de petites surfaces de réception, ben vous repasserez. Bon, voilà j'ai passé mon coup de gueule. Le reste du jeu reste heureusement de bonne qualité.

Silence, on joue !!

Retour, sur le déroulement du jeu. Vous commencerez donc votre quête dans Silverspring, pour la poursuivre dans les différents royaumes de Parthoris. Les niveaux traversés sont tous très très grands, et généralement découpés en plusieurs sections. Vous pouvez passer librement entre chaque partie, ce que d'ailleurs je vous encourage grandement à faire pour accomplir les différents objectifs qui vous seront dévolus. Ils sont certes classiques (trouver des leviers, des clés et des objets), mais pas toujours très commodes à réaliser, et demandent parfois de passer plusieurs fois d'un coté à l'autre d'un niveau.Le jeu assez linéaire, mais le challenge reste toujours suffisamment intéressant, pour que couplé à l'histoire plutôt immersive, vous obteniez un jeu dont il est difficile de décrocher après avoir commencé une partie (sauf quand vous êtes dans les passages de plates-forme ... arghh).
Durant votre aventure, vous aurez à traverser les cités de plusieurs civilisations différentes : les Sidhe, les Ssithra, les T'Chekrik, les Ogles, les Caurthorians et les Seraphs. Les niveaux seront donc particulièrement variés tant du point de vue architectural, qu'au niveaux des textures. Vous passerez d'une ville du moyen-âge (Sidhe), à un château style Maya (Ssithra), tout en faisant un détour dans la cité ruche d'une population d'insectes géants (T'Chekrik), etc ... Et en plus d'être variée, l'architecture des niveaux est très travaillée. Elle pousse le moteur graphique de Quake 2 dans ses derniers retranchements. Tout est fait pour rendre le mieux possible l'atmosphère médiévale fantastique, et pour ne pas faire sombrer le jeu dans la monotonie.

Des bestioles ! Des bestioles !

À cause du "Plague" vous aurez à affronter des représentants infectés de chaques peuples (les Ogles mis à part). La plupart d'entre eux ont des pouvoirs magiques, alors attention à vous. Ils sont particulièrement bêtes du fait d'une IA plus que sommaire, mais ils sont hargneux et ne vous lâcheront pas avant de vous avoir tuer. Ces ennemis sont assez bien modélisés pour l'époque, mais il est certain qu'ils ne répondent plus tout à fait au standart des productions d'aujourd'hui. Par contre, leurs animations sont de grande qualité.
Aux ennemis créés par le "Plague", on peut rajouter les bêbêtes inamicales de Parthoris : rats, rats géants, harpies, etc ... On peut aussi y rajouter le monstre vecteur du "Plague" et différents Boss. Vous aurez vraiment de quoi faire pour rester en vie.

Et des flingues ! Euh ... t'es sur ?

Pour affronter tout ce bestiaire, vous aurait un très bon arsenal à votre disposition. Il mixe sortilèges d'attaque, de défense, et objets magiques. Les effets de certains sorts sont magnifiques. Par exemple, les nuages d'éclairs créé par le Storm Bow sont vraiment impressionnants, surtout quand on pense que le jeu utilise un si vieux moteur 3D. D'autre part, le fait de pouvoir combiner sorts de défense et d'attaque est aussi très intéressant. Vous pouvez de cette façon annihiler vos adversaires de bien des façons. Vous possédez en plus des sorts, un bâton qui vous permettra de vous battre, mais aussi de sauter plus loin. Pour vous faciliter un peu la tâche, vous trouverez de nombreux powerups durant votre quête.
Tiens au passage je signale que le jeu peut être très gore. Si ce genre de chose ne vous plaît pas vous pouvez désactiver tous les effets sanglants dans les options. Ah, et aussi, quand je vous disais que le jeu était un précurseur : il possède un système de localisation des dommages. Il est assez basique, mais ce fut le premier à proposer cette fonctionalité (et hop, je te coupe un bras ... hihi).

Le Multiplayer ...

Non, non, vous ne rêvez pas . Heretic 2 a aussi hérité du moteur réseau de Quake 2, et ceci pour le plus grande plaisir des petits et des grands. Les parties multijoueurs sont des plus ... barbares. Il ne faut pas y aller en finesse, mais c'est vraiment très amusant. Le tout étant d'arriver à trouver des gens avec qui jouer. La meilleure façon est de passer par GameRanger, mais bon, la encore, il y a assez peu de partie en cours, pour ne pas dire qu'il n'y en a jamais. Reste la solution du réseau local.
Il est dommage qu'Heretic 2soit si peu jouer online, car les maps sont vraiment très bien foutues, et on peut y passer de bons moments, surtout en mode coopératif.

The END.

Heretic 2 est un bon jeu. Si ce n'est ce petit problème de jouabilité , il serait presque parfait avec un moteur graphique un peu plus costaud. C'est un jeu agréable à jouer, prenant, plutôt beau, et qui de surcroit n'est pas cher du tout (20$, soit le prix d'un shareware). Il tourne sur à peu près toutes les machines possibles. Bref, un jeu que je ne peux que vous conseiller si vous avez déjà fait le tour des Third Person Shooter nouvelle génération.