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60
Technique
65
Design
72
Interet
  • Harry Potter à l'école des sorciers
  • éditeur : Aspyr
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : aventure / action
  • configuration : G3 400 Mhz, 128 Mo de RAM, carte graphique ATI Rage 128/NVIDIA GeForce2 MX
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + gameplay agréable
    + pas difficile pour les jeunes joueurs
    + match de Quidditch et autres activités annexes réussis
    + environnements de jeu variés
    - Brûlez
    - moi le crétin qui joue Harry Potter!!!
    - Trop facile pour le joueur confirmé
    - Sauvegardes façon console
    - Aucune liberté, archi
    - dirigiste
    - graphiquement et musicalement décevant
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Il faut que je vous fasse un aveu. Tester ce jeu ne m’enchantait pas particulièrement. J’ai hésité entre le tester avec indulgence, ne faisant pas partie du public clairement visé par le titre (non je n’ai pas lu un seul des livres, non je n’ai pas été voir le film, non je ne porte pas de chaussettes Harry Potter...), et le tester comme je testerais habituellement un jeu, c’est-à-dire en tant que gamer, auquel cas je ne vous cache d’ores et déjà pas que ce jeu se serait pris une note d’intérêt catégorie “scandale”...
J’en étais là dans mes sombres pensées, lorsque ma petite soeur (qui elle, a lu les livres, a été voir le film... mais -grâce au ciel- ne porte pas non plus de chaussettes Harry Potter), est tombée sur le CD et m’a demandé si elle pouvait essayer. Moi, tout content de pouvoir me débarrasser de ce bidule, j’acceptai et me remis tout tranquillement à sauver l’univers pour la 56e fois dans une catégorie de jeux qui m’est plus familière...
3 jours plus tard, ma soeur revient. “Ouais il était pas mal, mais la fin était chiante.” “... Tu l’as fini!?” “ben... ouais...”
Et là, une idée germa dans mon cerveau machiavélique...

“Dis soeurette, tu le testerais ce jeu?... steuplaaaît...” :)

J’ai donc demandé l’avis d’une personne qui a déjà fini ce jeu une fois, et qui l’a recommencé histoire de vous donner un avis le plus précis possible. Allons-y.
La première chose dont on peut parler, c’est le gameplay du jeu. Indubitablement, celui-ci emprunte en ligne directe à Mam’zelle Lara Croft, la poitrine et les gros flingues en moins. Sinon, c’est de la 3e personne, des sauts, de la plateforme, des méchants, des leviers, des bidules qu’on ramasse...
Heureusement, de temps à autres, on a droit une activité un peu moins “Tomb-Raideresque”... On citera notamment les séances durant lesquelles on apprend les sorts, ou bien le match de Quidditch, voire une course-poursuite sur balai qui n’est pas sans rappeler Star Wars Racers. En ce qui concerne l’aspect purement plate-forme, le jeu laisse une petite marge qui permettra aux joueurs de ne pas faire de crise de nerf après avoir raté pour la 32e fois un saut...
A ce sujet, la difficulté générale du jeu est - du point de vue d’une joueuse habituée - trop facile. Point barre. Bref le jeu est clairement destiné aux plus jeunes d’entre nous, et les gros joueurs l’avaleront en baillant d’ennui pendant 5-6 heures. Par contre, un joueur soit jeune soit occasionnel prendra du plaisir à résoudre les énigmes du jeu.

“Dis Bruno, je peux taper sur ce jeu?”

Du point de vue de l’apparence, le jeu se base sur le moteur 3D d’Unreal Tournament. En conséquence, on aurait pu attendre quelque chose de graphiquement soigné.
Pas de bol, les développeurs ont juste assuré le service minimum...
En clair, le graphisme du jeu est quelconque. Quelques effets graphiques pour les sorts, mais sinon pour le reste, des textures banales, pas vraiment de recherche graphique... en un mot, décevant. Le jeu reste ainsi fixé sur l’apparence graphique du film, ne cherchant pas à se démarquer.
La caméra est pas terrible, se bloquant dans les coins, rentrant dans les murs façon Casper le petit fantôme, et ne regardant surtout pas dans la direction dans laquelle elle serait utile au joueur...
Question audio, la musique est tout juste écoutable, et on cherchera bien vite à la couper... Quand donc les créateurs de jeu se rendront-ils compte que la musique fait partie intégrante de l’ambiance d’un jeu?
Par contre, les voix sont justes (du moins dans la version US testée)... A une exception près: Harry Potter... Chaque fois qu’il piaille son “flippeeeendo”, on n’a qu’une envie: le jeter dans le premier précipice venu pour qu’il arrête d’agresser nos oreilles. Malheureusement, c’est le héros du jeu...

“Mais bien sûr, c’est fait pour ça un test...”

Et maintenant, parlons un peu technique.On commence par le moteur 3D, comme c’est l’usage. Les programmeurs du jeu ne se sont pas trop cassés, le moteur 3D est celui d’Unreal Tournament, comme il a été dit plus haut. Alors bien sûr, ça impose un standard de qualité, on sait que le jeu fonctionnera sur une configuration tout à fait décente (il se comporte de façon tout à fait fluide sur un ibook 600), et que le niveau graphique sera acceptable.
N’empêche que sur le coup, les développeurs auraient pu faire un effort. Il y a des dizaines de petits détails qui manquent cruellement, et qui auraient juste nécessité un peu moins de paresse de la part des développeurs.
Un exemple typique de ces petits riens qui font mal, c’est l’animation faciale. Autant ça n’était pas trop gênant dans Unreal Tournament, dans lequel les dialogues se résument à peu près à “Sucker!” “Take that!” ou “Woo-hooo”, autant dans un jeu d’aventure-action comme Harry Potter, dans lequel toutes les scènes de jeu sont entrecoupées de dialogues, voir ces petits mimes agiter la tête de droite à gauche pour montrer qu’ils parlent fait mal...
Le système de sauvegarde est de type console, c’est-à-dire ne sauvegardant la partie qu’à des points précis du jeu... On ne répétera jamais assez que ce type de sauvegarde est un scandale à voir sur un ordinateur, car sa seule utilité sur une de nos machines est de permettre aux développeurs de rendre la durée de vie de leur jeu plus longue...
Enfin, le jeu est buggé. Si si. On notera surtout le bug très énervant qui, après un chargement, laissait le joueur face à un écran noir, avec la seule possibilité de quitter la partie et de la relancer.

“Alors je sens que je ne vais pas me gêner...”

En deux mots, ce jeu sent le produit marketing à 2 kilomètres à la ronde... Pour les fanatiques, on notera que l’histoire se raccroche plus au livre qu’au film, mais que les développeurs se sont beaucoup basés sur la version cinématographique pour créer l’apparence de leur jeu. On notera quand même quelques petits ajouts par rapport au monde. Mais sinon, aucune création véritable, ce jeu aurait pu sortir d’un des chaudrons du cours de potions de l’école de Poudlard, tant on dirait un mélange de genres connus et reconnus, assaisonné d’une histoire prémâchée et d’une apparence recopiée.
Le jeu reste cependant agréable (forcément... ses créateurs n’ont pas pris le moindre risque...) et ravira les jeunes lecteurs du petit sorcier à l’étrange cicatrice.