Toute l'actualité des jeux pour Mac !
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Technique
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Design
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Interet
  • Clive Barker's Undying
  • éditeur : Aspyr
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : FPS
  • configuration : G400, 256 Mo de RAM, 700 Mo de DD, une carte 3D 8 Mo, MacOS 9 / X
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + L'ambiance
    + La magie
    + Les graphismes
    - Linéaire
    - Enigmes trop simples ..
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Clive Barker est un auteur anglais qui excelle dans un genre bien particulier : l'horreur ! Il n'y a qu'à jeter un oeil sur sa bibliographie, ou sur la liste des films dont il est à l'origine pour s'en rendre compte (Hellraiser, CandyMan, etc ...). Ambiances oppressantes et gores assurées. Alors, lorsque Electronic Arts annonce la sortie d'un jeu basé sur un scénario de Clive Barker, on se dit chic, car les jeux qui font peur sont sacrément rares sur ordinateur ! Et sur Mac ? Eh bien depuis la série des Alone in the Dark... nous n'avions rien ! Maintenant nous avons Undying.

Brrrrrr, une histoire qu'elle est glauque ...

L'ïle au menhir est le théatre d'évenements diaboliques à souhait depuis la grosse bévue des enfants qui habitent le manoir de l'île. En effet, Jeremiah et ses frères et soeurs ont lu une formule à haute voix dans une vieux grimoire. Dans leur prochaine vie, ils éviteront de recommencer, je peux vous l'assurer.
Des monstres surgissent d'un peu partout, les fantômes des enfants (devenus grands) apparaissent dans les salles du manoir, les domestiques se font massacrer par d'espèces de grosses bestioles griffues. Bref, la situation n'est pas vraiment au top sur l'île au menhir. Et vous qui possèdez des pouvoirs surnaturels et une pierre magique, vous ne trouvez rien de mieux que de répondre à l'appel envoyé par votre ami Jeremiah. Armé de votre pierre, de votre magie, de votre Colt à six coups et de votre courage, vous arrivez sur l'île pour enquêter ... Votre nom ? Galloway, Patrick Galloway !
Il y a de quoi faire un bon film d'horreur avec ce genre de scénario. Le jeu tourne carrément au gore dans certaines scènes. Enfin, vous allez voir que cette histoire glauque est très bien exploitée pour rendre le jeu oppressant, et terriblement flippant ! Âmes sensibles s'abstenir.

Comment ça se joue ?

Le jeu se déroule en vue à la première personne. Cela peut parfois gêner dans le coté exploration, mais d'un autre point de vue, l'ambiance aurait été un peu moins oppressante. On voit bien trop de choses en vue à la troisième personne.
Vous aurez cinq environnements de jeu à parcourir dans tous les sens à la recherche d'indices, qui seront archivés au fur et à mesure dans votre journal. C'est très pratique pour retrouver le petit détail qui vous permettra de passer cette fichue porte qui ne veut pas s'ouvrir, nom d'un Kobold !! Les énigmes du jeu restent cependant très basiques, et elles vous demanderont souvent d'avoir recours aux pouvoirs de votre pierre magique, ou à vos pouvoirs magiques comme la double vue. Les pouvoirs magiques sont vraiment très bien exploités. Vous débuterez le jeu avec juste le pouvoir de double vue, puis vous apprendrez de nouveaux sorts au cours de votre périple (voler, projectiles magiques, invocations, etc...). Il en ira de même pour votre arsenal.
L'aventure est un peu linéaire, mais l'ambiance vous fait continuer à avancer toujours et toujours plus profondément dans l'horreur et la déraison. Et les cinq environnements de jeu (le manoir, le monastère, la cachette des pirates, et les deux domaines diaboliques : l'automne éternel et l'oneiros) sont heureusement très variés.

Bouh ! Ahhhhhhh ! Bang bang !

Durant la partie, vous ne serez pas vraiment importunés par la musique. Il y en a rarement, ou elle est vraiment très faible, comme un petit bruit de fond que l'on n'arrive pas à se sortir de la tête. Ce 'silence' amplifie grandement la très bonne utilisation des bruitages. Imaginez. Vous entrez dans le grand hall du manoir, et vous commencez à entendre l'appel de je ne sais pas quel monstre. Un appel qui raisonne dans le hall et qui se répète encore et encore. Vous avez une idée de là où se trouvent les bestioles, mais vous ne les voyez pas dans la pénombre. Vous avancez, tous les sens aux aguets. Vous ne pouvez cesser de vous retourner, de regarder partout en vous demandant : mais que va-t'il m'arriver ! Puis des bruits de griffes. Vous pensez alors à utiliser votre double vue, juste à temps pour voir le premier monstre se laisser tomber du plafond. Et là... je peux vous dire que vous êtes complètement dans le trip du jeu. Vous avez peur, vous tirez un peu n'importe comment, perdant de précieuses balles pour le reste de l'aventure. Et c'est comme ça tout au long du jeu. Chaque salle regorge de fantômes et de monstres prêt a faire un p'tit casse-croûte avec vous. Enfin, pas vraiment en votre compagnie, mais avec vous comme plat principal.

Le bestiaire est très développé et les monstres sont plus effrayants les un que les autres. De plus, ils sont tous relativement difficiles à tuer, à moins d'arriver à garder son sang froid et de viser leurs points faibles. Leurs comportements sont très variés. A vous de trouver la parade pour chacun d'entre eux. Vous aurez aussi à affronter les quatre frères et soeurs de Jeremiah. Ils feront office de boss, et ils sont particulièrement coriaces.

Un jeu qu'il fait peur à mon Mac !

Tellement peur que l'image en tremble dans de grandes baisses du framerate sous MacOSX. La version OS9 tourne magnifiquement bien mais la version MacOSX est une autre histoire. Il faut dire que le jeu est très bien foutu graphiquement avec ses textures très fines, et une modélisation plutôt complexe dans les cinqs envionnements de jeux. De plus, il repose sur le moteur 3D d'Unreal Tournament, un moteur 3D dont le portage sous OSX a été très difficile, et qui dispose de très peu des optimisations d'origine. Donc si vous n'avez pas une grosse bêbête avec plein de MHz et une bonne carte 3D, zou, boot sous OS9. D'autant plus que le jeu ne tire pas partie du multiprocessoring, donc aucun remords.

Conclusion

Si vous aimez les jeux qui font peur, et si plus généralement vous aimez les jeux d'aventure, Undying est tout à fait indiqué en cette fin d'année. Il possède en plus une assez bonne durée de vie (comptez dans les quinze heures de jeu pour le finir en vous pressant). Ah, et il est tout à fait déconseillé d'offrir ce jeu à des enfants !!