Toute l'actualité des jeux pour Mac !
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Technique
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Design
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Interet
  • StarWars : Racer
  • éditeur : Lucas Arts
  • distributeur : Take2
  • type de jeu : Course de Pod
  • configuration : Un G3, de la Ram, et une carte 3D compatible OpenGL
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + Rendu de la vitesse (waouh)
    + Les scènes cinématiques
    + Les nombreux circuits et modules
    - Mauvaise exploitation de la Rage Pro
    - Des textures inégales
    - Pas de musique .....
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Il était une fois un gentil promoteur hollywoodien qui était très triste. Il était très triste car il avait exploité et exploité encore tous les filons commerciaux de sa première trilogie cinématographique. Il n’avait plus d’idée. Il avait réalisé tous les jeux vidéos possibles, tous les produits dérivés, et au fond de l’empire merveilleux de LucasArts, il désespérait. Un beau jour il eut une idée : “Je vais refaire une trilogie toute neuve !” s’écria-t-il. Le bruit couru à travers tout son empire, et très vite des milliers de fans hystériques ce massèrent aux portes de son château ...

Pouf, Pouf …

Je parle, bien évidement, de notre ami George Lucas et de sa dernière création : Star Wars Episode One. Un film que je qualifierai de plutôt plat ayant comme seul moment fort une course de modules à travers le désert de Tatooine. Il était donc naturel pour LucasArts de s’inspirer de la scène pour produire un énième jeu vidéo estampillé Star Wars ( label, qui au risque de n’être plus synonyme de qualité fait toujours vendre ).Nous voilà donc face à un soft qui porte un nom qui a le mérite d’être clair : Star wars Episode One Pod Racer ( raccourci en “Star Wars Racer” voire en “Racer” tout court par le service marketing ). Pas franchement original au niveau de son concept, le jeu relève au moins un défi : celui de nous faire revivre la scène où Anakin Skywalker ( si si vous savez celui qui finira en peignoir noir sur un satellite communiste ) gagne la course face au féroce ( là j’essaie de dramatiser l’action ) Sébulba.

TATATAM TAM TADADA DAM DAM TADADADAM

Commençons par le début : la séquence d’intro. Et là, je pense qu’on peut tout dire sur Lucas et ses pratiques capitalistes, mais des intros en images de synthèse comme ça on en redemande, le scénario qui défile en lettres jaunes avec une perspective foireuse sur un fond étoilé avec la musique de Star Wars, ça vous arracherait une larme. Malheureusement le scénario est encore l’oeuvre d’un pauvre type qui aurait mieux fait de rester coucher que de finir créatif chez Lucas. Dans le genre idée lumineuse : il faut juste battre Sébulba comme le fait le jeune Anakin lors de la course “Bounta Classic”.

Je n’irai pas jusqu’à dire que je ne m’attendais pas à une quête spirituelle, surtout pour un jeu de course, mais on était habitué à mieux ( Dark Forces, X-Wing , etc…), alors forcément c’est frustrant.

Suite à la retentissante séquence d’intro apparaît l’interface, un peu trop limitée au niveau des choix et des options pour ce qui est des panneaux de configuration : les options graphique sont basiques : degré de complexité des modules et effets additionnels ( il est possible de jouer sur les résolutions et d’autres options plus complexes en modifiant le fichier “Switches.txt” avec SimpleText; il existe aussi un utilitaire, Star Wars Racer setup, permettant ces réglages mais avec une interface graphique ).

Le reste de l’interface du jeu est toute en 3D, vous faites tout à partir d’un bar où les options ( courses et choix de modules ) apparaissent dans un hologramme. Il est possible d’examiner le module, de lui rajouter des nouveaux composants en fonction de l’argent que vous avez accumulé en gagnant les courses.

Rejoignons le coté Obscur

Une fois les réglages accomplis ( ouf ), les festivités peuvent commencer : il y a 25 courses à finir, toutes plus coriaces les unes que les autres, avec des tremplins, des tunnels, des obstacles en tous genres et toute une série de pièges bien vicieux. On apprécie d’emblée les graphismes corrects ( faut pas pousser les Rage Pro elles tiennent plus la route du tout là, le lissage des textures sur un G3 de base est lamentable voire inexistant ), la bonne impression de vitesse ( en gros avec un bon module et une bonne piste ça vous décolle la rétine ) et les modules tous bien différents et plus ou moins agréables à conduire. De plus, et c’est là un point fort du jeu, ils sont bigrement bien animés, ils ondulent au moindre mouvement et leur aérodynamique est cohérente ( chose rare ). Ajoutons à ça un univers plutôt bien réalisé ( à part les effets climatiques : la pluie se limite à quelques traits blancs sur l’écran ) des bruitages et effets sonores directement tirés du film et on obtient un ensemble agréable qui mêle une bonne part de réalisme ( tout est relatif ) à une grande dose de fun.

Pour ce qui est des univers proposés, vous aurez l’occasion de traîner votre module le long des 25 courses du jeu ( 3 championnats de 7 courses plus 4 courses “bonus” ) à travers le désert aride de tatooine, la jungle humide, la montagne glacée, la ville, et une station orbitale. Quatre vues sont disponibles à tout instant : deux arrières, une dans le cockpit et une précédant la machine.

La difficulté est progressive, on reste donc rarement bloqué. Même si on se bat plus souvent contre le décor que contre les concurrents ( arrivé à un certain stade et à une certaine vitesse la moindre erreur est fatale ) le jeu garde un bon intérêt. Il existe plus de 20 modules différents à gagner à l’issue de presque chacun des circuits, et ainsi, pas mal de petits détails ajoutent un certain charme au jeu, un seul manque flagrant apparaît : la musique. En effet, présente dans l’intro, dans l’interface et dans les séquences d’introduction des circuits ( par ailleurs très bien fichues ) elle disparaît dans le jeu ( on peut tout de même écouter des MP3 en fond, GrayAmp fait très bien l’affaire ) ce qui casse un peu l’ambiance nous laissant face à des vrombissements et des alarmes de moteur en surchauffe.

Deux mots sur le mode réseau

Il existe un mode réseaux ( TCP/IP ) ou 8 pilotes peuvent se rencontrer. Je préviens les apprentis jedi : c'est contre des joueurs humains que le jeu prend tout son intérêt. Notre bien-aimé rédac-chef Guillaume peut en parler, il a connu d'humiliantes défaites car il n'a pas su maîtriser la force. L'adrénaline au maximum, SWR permet de s'éclater en LAN. Par contre (à part avec une connexion cable ou RNIS) sur le net ça passe pas du tout, les détenteurs de records en ping devront se restreindre au jeu local au risque de voir SWR bugger comme jamais.

La configuration minimale

Pour profiter de tous ça et de bien d’autre choses Lucas Art préconise des G3/266 Rev B au minimum pour la bonne et simple raison que le jeu tourne sur des Rage Pro avec 4 Mo de Vram et que ces modèles sont les premiers à disposer du modèle adéquat ( tout à partir de l’iMac Rev B donc ). Pas de support Glide pour nos chères 3dfx qui se reposeront, dommage car le lissage des textures en aurait bien besoin. Il vous faudra aussi 32 Mo de ram physique au minimum et 63 Mo, 115 Mo ou 315 Mo d’espace libre sur votre disque dur suivant l’installation choisie.

Final Lap !

Pour tout vous dire j’ai été agréablement surpris, je m’attendais à un pur produit commercial et j’ai trouvé un jeu intéressant, plutôt bien réalisé, qui ne manquera pas de trouver sa clientèle sur Mac. C’est un jeu qui, certes, n’améliorera votre Q.I. mais vous fera passer quelques bon moments à la place d’Anakin Skywalker.