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80
Technique
90
Design
95
Interet
  • Civilization III
  • éditeur : MacSoft
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : Stratégie / Gestion
  • configuration : G3 400 Mhz, 128 Mo de RAM, MacOS 9/X, 650 Mo de disque dur
  • version de test : Version Import US, mais version FR disponible
  • les +/- :
    + C'est du grand Sid Meier
    + Ajout de la gestion de la culture et d'une bonne louche de réalisme
    + Durée de vie
    - Assez lent sous X
    - Abscence d'un mode de jeu en réseau.
    - Aussi déconseillé qu'un Baldur's 2 lors d'une période de révision d'examen.
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Finis les FPS, les UT et autres MMORPGHDOIE (rendez-vous sur le lexique de la MGZ, pour comprendre la signification de ces signes cabalistiques), rangez votre railgun, vous allez devoir utiliser votre cerveau et rien que votre cerveau. Enfin un jeu qui va remuer vos méninges, foutez donc la paix aux monstres qui ne vous ont rien fait et venez conquérir l’univers !
Voilà un jeu qui, comme une poignée d’autres, est bien plus qu’un jeu : au côtés des Sim City et Myth, la série des Civ de Sid Meier est une légende. En 1988, le premier Civ a réellement lancé la mode des jeux de stratégie au tour par tour. Depuis, une foule d’inconditionnels ont usé leur machine au cours de très longues parties...
Après la double parenthèse d’Alpha Centauri (la « vraie » suite de Civ2), et Civilization : Call To Power (suite non autorisée), la saga Civilization reprend avec le troisième Opus, très attendue lors de sa sortie, car elle marque le retour au manette du grand maître Sid Meier.
Autant dire qu’au moment de lancer le jeu, une grande attente (10 ans après Civ2) et une légère appréhension (comment renouveler le concept ?) sont de la partie.

La continuité...

Que les vieux habitués se rassurent : civ3 est bien le grand frère de Civ2. Pas moyen d’être déboussolé par le jeu dans une première approche. Le principe (finalement simpliste) est toujours le même : avec les Français, les Américains, les Grecs, les Aztèques, les Zoulous (ou l’une des 11 autres civilisations disponibles), il s’agit de remporter la grande course de l’évolution. A civ3, cela signifie 4 voies pour gagner: par voie militaire (en exterminant les autres civilisations), par voie scientifique (en étant le premier à coloniser Alpha Centauri) et, nouveautés, par la voie diplomatique en se faisant élire à la tête des Nations-unies ou par la voie culturelle en étant le peuple référence du monde.
Du connu, donc. Pour parvenir à vos fins, il faudra tenir compte de la géographie, des ressources naturelles du terrain, mais aussi des autres civilisations : de partenaires commerciaux à ennemis implacables en passant par alliés inconditionnels, votre diplomtaie aura fort à faire. Créer des villes, les administrer, les renforcer, le relier avec un système routier, irriguer, telle sera votre lourde tâche !
Au cours des longues partie de Civ3, on apprécie particulièrement les graphismes particulièrement soignés de cette édition. Dans la même veine, les animations des unités (pendant les combats par exemple) rendent le jeu vivant, pour notre grand plaisir.

Mais aussi le renouveau

On est en terrain connu quand on lance Civ3, mais Sid Meier n’a pas manqué de renouveler certains aspects du jeu, pour le rendre globalement plus difficile (et ce n’est pas peu dire).
La diplomatie a été par exemple complètement revue. Les possibilités de tractation avec les civilisations voisines sont multipliées. Il est maintenant possible de faire une proposition en laissant à l’interlocuteur le choix de ce qu’il veut offrir en échange. On peut même si la négociation est bien menée récupérer une ville !
De nouvelles possibilités d’accord existent, comme un accord mutuel de défense.
Un élément qui rend le jeu plus dur est le concept des ressources : impossible par exemple de créer des mousquetaires dans une ville qui n’exploite pas un gisement de salpêtre, et le raisonnement est le même pour les chevalier : il vous faut un troupeau de cheval à proximité, imaginez quand, à la fin, vous avez besoin de 7 ressources, le commerce bat son plein, et celui qui manquait de ressources peut se retrouver en position de force. Il ne suffit donc pas de tout miser sur les recherches scientifiques : une étude attentive des ressources est nécessaire.
Cette multitude de détails fait l’intérêt du jeu, car il devient très difficile de réaliser une partie parfaite. Il est par exemple impossible de déplacer les unités en groupe tant que l’on n’a pas découvert le concept d’armée ! (logique, mais il fallait y penser...).

Un nouveau concept : La culture

Les 3 piliers de Civilization étaient, l’armée, la science et la diplomatie. Il convenait d’équilibrer ces 3 paramètres pour être supérieur aux autres. Notre ami Sid en a rajouté un : « la culture », ce qui a pour effet de rendre le jeu beaucoup plus réaliste. En effet, en construisant des temples, des librairies et bien sûr des merveilles, vous gagnez des points de culture qui s’avèrent très utiles. En effet, ils vous permettent d’agrandir la zone d’influence de votre ville et donc vos frontières, vous pouvez même carrément conquérir des villes grâce à la prééminence de vote culture, les habitants se soulèveront pour rejoindre votre glorieuse civilisation ou résisteront à l’invasion d’une puissance étrangère, ainsi finie la tactique de construire des villes en plein milieu de celles de vos adversaires.
Mais attention, les populations ne changeront pas de pays d’origine et si vous avez parmi vos citoyens des égyptiens et que vous vous mettez en tête de réduire Thèbes en Cendres, attendez-vous à de la contestation...

Quelques déceptions

Vous l’aurez compris, en tant qu’inconditionnels des précédents Opus, ce Civ3 nous a globalement conquis. Parfaitement dans l’esprit de ses prédécesseurs, il apporte au nouvel OS d’Apple un jeu incontournable de plus. Notre plus grand regret reste néanmoins l’absence de possibilités de jeu en réseau. Call To Power l’intégrait dès son lancement, et Civ2 a fait l’objet d’une version Gold pour le proposer. Ceux qui ont profité de ces deux exemples connaissent l’incroyable plaisir des parties en réseau contre des adversaires « humains ». Espérons donc qu’une mise à jour majeure de Civ3 (auquel il manque aussi le « hotseat game » de CTP, dans lequel plusieurs joueurs s’affrontent sur le même ordinateur) verra l’arrivée de ce mode de jeu.
Il est aussi dommage (sous MacOS X) que le jeu soit aussi lent par défaut. Heureusement, il suffit de désactiver l’affichage des textes en mode Quartz pour retrouver une très bonne jouabilité. Mais pourquoi dans ce cas avoir gardé cette option ?

Puisqu’il faut conclure

On reste toujours dubitatif devant ce genre de suite... Un concept qui a fait école, un nom qui n’évoque que le meilleur, mais est-il besoin de quitter mon Civ2 ? A cette question, nous ne pouvons que répondre par l’affirmative.
Une bonne dose de réalisme a été incorporée (même si j’ai réussi à me faire éclater un tank par un archer médiéval) et les divers ajouts ont complexifié le jeu, impossible de choisir exclusivement un des domaines (comme la science) pour gagner. L’intelligence artificielle a également été grandement améliorée, Civilization 3 est beaucoup plus dur.
Tout en gardant l’esprit de la série, Civ3 apporte de nombreuses améliorations qui ne pourront que satisfaire les amateurs de Civilization, et puis quel plaisir de jouer à Civ sous Mac OS X. Pour les autres, il est encore temps de découvrir !!
Franchement, nous, ça nous a bien plus mais faut avouer qu’on était déjà fan de Civ 3 à la base. C’est, pour nous, à ce jour, le meilleur concept de gestion et il est incontournable.
Quand, en plus, on voit se profiler à l’horizon un éditeur de cartes, on s’attends à quelques nuits blanches.
N’hésitez pas, jetez-vous dessus !
Sid, encore une fois tu as tout déchiré.

P.S : non, vous ne rêvez pas, vous venez de lire un test de la MGZ dénué de fautes d’orthographe et de grammaire et sans jeux de mots pourris. (ndrc : voilà ce que c'est que de prendre des rédacteurs en freelance :D)