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70
Technique
85
Design
85
Interet
  • Tomb Raider IV : La Révélation Finale
  • éditeur : Aspyr
  • distributeur : Apacabar
  • type de jeu : Action à la 3e personne
  • configuration : Un petit PowerPC à 200 Mhz, une carte 3D 4 Mo, 64 Mo de RAM
  • version de test : Version Import US, mais version FR disponible
  • les +/- :
    + L'architecture des niveaux
    + La jouabilité Tomb Raider
    + Enfin des nouveautés
    - Le moteur 3D
    - L'IA
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Dire que la série Tomb Raider est devenu une institution n'est pas une vue de l'esprit. Si l'on demande à quelqu'un dans la rue qu’elle est le premier personnage féminin du jeu vidéo qui lui vient à l'esprit, il répondra sans hésitation Lara Croft. Par contre du côté des joueurs, la saga n'est pas forcément vue d'un bon oeil. Beaucoup la considèrent comme un produit purement commercial. À la vue des épisodes 2 et 3, on ne peut qu'être d'accord. Alors quand le quatrième épisode m'arrive dans les mains, je me pose de nombreuses questions ...

Enfin du neuf ...

Premier lancement, et première nouveauté. Exit l'écran de sélection fixe. Maintenant nous avons droit à un Flyby à la Unreal utilisant le moteur 3D du jeu. Et première constatation, c'est beaucoup plus beau que les autres épisodes. Plus de polygones, de belles lumières et des textures un peu plus fines (avec le bump mapping activé, sinon c'est grossier).
Autre nouveauté : la maison de Lara a disparu. Comment allons nous nous exercer avec la belle maintenant ? Surtout que de nouveaux mouvements sont possibles (ouvrir une porte à coup de pieds, au pied-de-biche, ...).

Flash Back ...

Nous allons enfin avoir quelques informations sur l'histoire de cette chère Lara. En effet, la première mission vous met dans la peau de Lara à 16 ans. Elle accompagne Wener von Croy, un archéologue aventurier très renommé, dans une expédition qui finira assez mal. Cette première mission sert d’entraînement. Wener vous y expliquera les différentes actions que Lara peut effectuer dans des cinématiques en temps réels où vous pourrez apprécier l'animation des visages. Par contre préparez vous à appuyer sur le bouton de vue pour les arrêter. La traduction est plus courte que la version originale, et donc les indications se terminent avant la fin des animations ;)
Les spécialistes se dépêcheront de finir cette mission, tandis que les novices prendront tout leur temps afin de tout maîtriser avant d'entrer dans le vif du sujet.

Seth, le vilain dieu serpent ...

L'histoire n'est pas vraiment innovante, mais colle parfaitement au type de jeu aventure/action. Vous êtes à la recherche d'un bijou Egyptien qui aurait la capacité de libérer Seth, le dieu Serpent. Votre seul problème : Wener von Croy est aussi sur les traces de ce joyau, et il va essayer de vous devancer, ou de vous voler vos découvertes. Wener se manifestera de nombreuses fois dans le jeu à travers de nombreux pièges et des scènes cinématiques qui feront progresser l'histoire petit à petit.
Pour contrer toutes les attaques de Wener, un arsenal toujours plus conséquent sera à votre disposition (il y a un fusil sniper particulièrement dur à utiliser). Désormais vous pourrez faire des combinaisons entre les éléments de votre inventaire. Exemple : un pistolet et une lunette de visée, ça donne un pistolet à lunette ! C'était la note d'humour de ce test. Restons sérieux.

Une architecture excellente !

Les différents niveaux se déroulent principalement en intérieur. On renoue donc avec les habitudes du premier épisode. Leurs architectures sont vraiment très bien travaillées et très agréables à jouer. Finies les zones plates et sans saveur, fini les passages à repasser 72 fois car la plate-forme est tellement petite qu'il est impossible de s'y accrocher. Bref, on prend du plaisir à visiter les niveaux et à résoudre les différentes énigmes qui les parsèment. Des énigmes qui restent dans le genre classique avec recherche de clés, d'objets et de leviers. Toutefois, quelques nouveautés avec des énigmes vraiment tordues (la salle des miroirs, la salle qui tourne suivant la position de certains objets, ...). Je peux vous dire que vous allez vous arracher les cheveux. Façon d'ajouter un petit peu plus de variété, vous pourrez aussi utiliser différents véhicules pour entre autres choses, écraser vos ennemis (je pense que Carmageddon est particulièrement joué dans les locaux de Core Design). Et du côté des ennemis, vous rencontrerez les envoyés de Wener, et tous les monstres de l'Egypte (momies, araignés, scarabés, squelettes, ...)
La variété des textures et des décors permet d'éviter une monotonie que l'on pouvait rencontrer dans le premier épisode, et de contrer l'impression d’enfermement dû aux niveaux essentiellement en intérieur. Cela influe beaucoup car vous aurez besoin de 10 à 15 bonnes heures pour finir ce Tomb Raider 4 en vous acharnant. Si vous êtes un joueur occasionnel, il vous donnera du plaisir durant de longues soirées ;)

Rien que du bon ?

Jouons un peu à l'inspecteur des travaux finis. On pourra regretter que le moteur 3D, même s'il est bien plus performant, soit toujours aussi vieillot. Tout est plus ou moins cubique, sauf Lara qui a droit a un régime préférentiel. C'est vraiment dommage car les décors sont souvent beaux, mais vraiment cubiques. Ensuite on peut parler de l'IA qui est vraiment nulle à ch@*$. Les ennemis ne suivent aucune logique, ou n'ont pas une once de stratégie. Ils ne font qu'une chose : aller sur vous et essayer de vous tuer bêtement.
A côté de cela on peut aussi noter que les niveaux, même s'ils sont très bien pensés, ont tendance à être vraiment grand. On se retrouce souvent à tourner en rond, et à faire parcourir des dizaines de kilomètres à Lara (je peux vous certifier qu'elle tient la forme).

Conclusion.

Dans la série des Tomb Raider, ce quatrième volet est l'un des meilleurs. Beaucoup d'arguments penchent en sa faveur, mais son archaïsme technologique risque d'en rebuter plus d'un, surtout que le jeu est loin d'être simple. Par contre les petites configurations seront ravies de faire tourner ce jeu avec les détails poussés. Un bilan mitigé, un jeu à réserver aux amateurs du genre.