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75
Technique
80
Design
85
Interet
  • Oni
  • éditeur : Bungie
  • distributeur : Feral Interactive
  • type de jeu : Jeu d'aventure/action
  • configuration : Un G3, MacOS 8.6, 128 Mo de RAM, 500 Mo de place sur le DD, une bonne carte graphique OpenGL.
  • version de test : Version Française
  • les +/- :
    + Gameplay vraiment nouveau.
    + L'ambiance.
    + Histoire prenante
    + L'animation.
    + Les graphismes (pour certains points...)
    + Le système des éclairs à la place du sang.
    + Konoko;)
    - Un peu trop gourmand le bougre...
    - Pas de multiplayer.
    - Les graphismes (par d'autres points;
    - )
    - Un manque de finition...
  • fiche de screenshots : Disponible

[16/03/2004 - ]

Objectif, mon gars, objectif ... tu ne peux pas mettre 5/5 même si tu en as vraiment envie, faut que tu te forces à faire ça dans les règles sinon tout le monde va te tomber dessus. Bon il est 2 heures du matin, je viens de re-finir le jeu pour la énième fois et là je suis complètement à la ramasse. Mais faut qu'il soit prêt rapidement, donc c'est reparti comme en quarante. Attaquons. Au fait j'attaque qui déjà ? Ah oui ... Oni, le dernier-né de chez Bungie.

ONi soit qui ne sait pas de quoi ça parle ...

Comme tout le monde l'a certainement déjà remarqué, Oni s'inspire grandement de la Jap'anime, par le design des personnages, l'architecture et l'histoire qui verse dans le cyberpunk. Mais c'est quand même de l'édulcoré, de façon à ne pas trop se mettre à dos certains marché (genre le marché US...). Alors il y aura ceux qui aimeront, et ceux qui n’aimeront pas ... mais franchement l'ensemble est très bien "équilibré".
L'histoire se situe en l'an 2032, où le monde est contrôlé dans sa quasi-totalité par le "Gouvernement de Coalition Mondiale". La population mondiale se partage entre deux classes de personnes : les très riches qui vivent dans les cités et les très pauvres qui se retrouvent dans les décharges. D’où un climat de tension énorme, et l'arrivée de diverses organisations criminelles avides de profit. Dans ce monde assez noir, Konoko fait partie du TCTF (Tech Crimes Task Force). Elle ne sait rien de son passé, mais possède de très bonnes aptitudes au combat. Et à travers ses combats, elle cherche à recouvrer les bribes de son histoire (hum ... Gunnm est passé par les bureaux de Bungie). Sa mission du moment : sauver l'espèce humaine de l’extinction, et démanteler le Syndicat, l'organisation de Muro (n'aurait-il pas une drôle de ressemblance avec Konoko ? les cheveux violets ... le visage ...), le plus grand criminel du moment.
Vous incarnez, bien entendu, la jolie Konoko, mais ne vous fiez pas au fait que ce soit une fille : elle frappe comme un garçon et ce n'est pas un ersatz de Lara Croft ou Julie Strain. Sa garde-robe vous le montrera tout de suite : on y trouve plutôt des armures de combats, et autres équipements lourds plutôt que des shorts ou des tenues moulantes à souhait. Elle sera accompagnée durant toute l'histoire de personnages secondaires qui apparaissent surtout dans les scènes cinématiques (en temps réel), comme le Commandant Griffin, son chef au TCTF, ou sa coéquipière Shinamita, et le docteur Kerr. Vous aurez tout le temps de les regarder sous tous les angles vu qu'il est impossible de faire passer ces cinématiques. Mais au moins, elles vous plongent bien dans l'histoire et vous donnent toutes les infos nécessaires à la bonne conduite de votre mission. Il y a aussi les agents du TCTF qui vous viennent en aide durant la partie. Quoique des fois, il est difficile de ne pas leur filer des coups de tatanes ...

ONi soit qui ne sait pas ce que c'est ...

Je sais, comme d'habitude je cause, mais ça n'avance pas. Donc ONi est ce que l'on pourrait appeler un FPS à la troisième personne d'un nouveau genre. Vous n'avez rien compris ? Tiens-moi non plus... Je vais essayer d'éclaircir mon idée...
La seule vue proposée par ONi est la vue à la troisième personne, tel un Tomb Raider. La caméra se place donc juste derrière vous, et l'on peut dire qu'elle est particulièrement bien pensée même si elle est quasiment fixe. D'ailleurs la fixité de la caméra vous permet de regarder sur le côté des obstacles sans sortir à découvert. Vous verrez que c'est bien pratique lorsqu'une dizaine de vilains vous attendent en embuscade ;-) Et lorsque vous vous collez aux éléments du décor, ils deviennent transparents. On peut penser que c'est une solution de facilité, mais bon c'est particulièrement pratique car on peut continuer à suivre l'action. Essayez de faire un carton avec une vue du dessus lorsque vous êtes collé à un mur.
Si la vue est à la troisième personne, les déplacements se gèrent exactement comme dans un FPS, c’est-à-dire déplacement avant-arrière et mouvement latéraux sur le clavier, mouvement de tête et bouton d'action sur la souris. On obtient donc une totale liberté de mouvement, d'autant plus que de très nombreux mouvements spéciaux sont à votre disposition comme les roulades, glissades, et autre roues. Vous aurez aussi accès comme dans tout bon FPS à une belle panoplie d'armes d'assaut qui va du petit pistolet Campbell Equalizer MK4, au Mercury Bow, l'arme ultime genre Railgun qui demande 5 secondes de refroidissement et qui ne peut contenir que deux projectiles à la fois. En tout Konoko dispose de 8 armes totalement différentes, et dont les munitions sont compatibles suivant leur type (énergie ou balistique). C'est bien pratique, surtout que vous ne pouvez transporter qu'une seule arme à la fois, de façon à augmenter un petit peu le réalisme. Vous aurez aussi la possibilité de récupérer les bons vieux items (champs de force, invisibilité, ...). Bref, nous avons tout ce qui est à la base d'un bon FPS.
Mais il y a un plus. Et pas des moindres : les possibilités du combat au corps à corps. Ainsi vous n'avez plus besoin de vous contenter des sempiternels phasers de la mort, vous avez aussi la possibilité d'utiliser vos petits poings et vos petits pieds (petits mais costauds). De plus vous aurez toutes une collection de Combos, et autre techniques de combats à mains nues à votre disposition. Bref le panard, surtout que le système est vraiment très bien pensé, et que la jouabilité est au top niveau. On s'amuse autant que sur un bon vieux Street of Rage et on se prend à des scènes de combat dignes d'un Bruce Lee ou d'un Jacky Chang. Et paf vous désarmez un garde d'une prise magnifiquement exécutée, vous lui collez un spinning kick dans la figure. Il est à terre mais pas encore out. Vous dégainez l'arme du garde et vous alignez l'autre garde qui vient d'arriver car l'alarme a été activée. Pendant ce temps l'autre se relève, vous êtes derrière lui, et vous sortez le bon vieux coup du backbreaker. Ce coup-ci, il est out ! On s'y croit vraiment, et on s'amuse comme des petits fous !! Cet élément est certainement le plus important du jeu, et c'est la première fois qu'il est proposé.
Bienvenue dans le premier jeu de shoot et de combat à la troisième personne ... à la sauce Bungie !!
Ah j'ai quand même une remarque. Ça aurait été sympa d'avoir une fonction pour configurer les touches, messieurs de Bungie. S'amuser à éditer les fichiers configs ce n’est pas vraiment marrant surtout si on n’a pas l'habitude de ce genre de bidouillage. Donc je dis: bouh les vilains !!
Update : Une bande de joyeux programmeurs ont fait un petit utilitaire qui vous permet de faire la configuration sans éditer les fichiers. Merci les gars !

ONi soit qui ne commence pas ...

Alors premier contact avec le jeu : l'interface. On voit nettement que le jeu a été développé sur MAC-PC et Playstation II. C'est sobre et propre mais pas transcendant (j'aurais bien aimé avoir Konoko pour me tenir compagnie, comme Leah le fait dans Waterrace). Autre élément qui renforce cette impression d'interface console : l’absence du menu "Save Game". En effet, vous ne pourrez pas sauvegarder de votre plein gré durant la partie. Le jeu sauvegarde automatiquement lorsque vous arrivez dans certaines zones. C'est pas forcément pratique quand vous vous faites tuer juste avant le point de sauvegarde, et que vous êtes reparti pour refaire tout un tronçon de jeu. En plus cela provoque une autre difficulté : on ne peut pas jouer deux parties en même temps, car les sauvegardes de la nouvelle partie écraseront celles de l'ancienne. D’où de graves problèmes familiaux lorsque le petit frère veut jouer, et que vous voulez conserver votre partie intacte. Donc personnellement ce genre de sauvegarde ne me convient pas. Mais il empêche toutefois les abus du genre "je sauvegarde toutes les deux secondes" propres aux Tomb Raider. Il y a du bon, et du moins bon dans ce système.
Et hop on fait un tour dans les options, on règle tout ce qu'il faut, et on lance une partie. En un éclair on se retrouve dans un tutorial, très complet par ailleurs. Les temps de chargement sont vraiment ridicules (héritage de la version PSII très certainement), bien que les niveaux soient gigantesques et d'une grande complexité. Il faut dire que ce sont des architectes et non des mapeurs qui se sont occupés du design des niveaux. Ça donne vraiment un look très aseptisé, mais qui colle très bien avec l'ambiance de ville ultra moderne pleine de vilains pas beaux. On pourra par contre regretter le peu de variété dans les textures, et surtout la tendance à la gourmandise du moteur d'Oni. En effet, même sur une bonne config, il est dur de ne pas subir des coups de lag très désagréables dès qu'il y a plus d'un ennemi près de vous. Je ne vous parle même pas des passages où l'architecture est la plus complexe ...
Après avoir appris les mouvements de base dans le tutorial, vous commencez la première mission (qui est suivie de 18 autres), et rencontrez vos premiers vrais ennemis. Les modèles des personnages sont toujours dans un style jap'anime, et très bien modélisés la plupart du temps. En fait, les gardes, les agents du TCTF, et autres boss sont vraiment détaillés, alors que pratiquement tous les civils sont modélisés à l'arrache. Par contre tous possèdent tous une grande palette d'animation très réaliste (motion capture, quand tu nous tiens). Et pour ne rien gâcher, l'intelligence artificielle tient plus que la route, que ce soit autant pour gérer vos coéquipiers que vos ennemis. Vous vous retrouverez plus d'une fois avec des équipes de gardes qui combinent leurs techniques et leurs armes pour vous avoir le plus rapidement possible. La prudence est donc de mise, ce qui apporte un petit côté infiltration pas désagréable.
Vous découvrirez par contre que les objectifs de mission vous amènent toujours plus ou moins à activer des consoles informatiques (Marathon ... ce n’était pas de Bungie ça ?). Ces consoles ouvriront des portes, désactiveront des systèmes de sécurité, ou des lasers. Heureusement que les niveaux sont très complexes et variés dans leur architecture (mais pourquoi les textures ne le sont pas !!!), sinon la partie recherche serait particulièrement répétitive, et porterait vraiment préjudice à l'ensemble, qui reste vraiment prenant.
En résumé, des choix assez particuliers, et une forte imprégnation de la version console, pour un jeu vraiment bon, long et prenant ! Surtout que pour enrober le tout, Oni possède une bande son plus que satisfaisante qui varie suivant le type d'action.

ONi soit celui qui ne joue pas sur le net ...

Tiens mais j'y pense ... il n'y a pas de bouton "Save Game", mais il n'y a pas non plus de bouton "Multiplayer". Pourtant, dans les premiers screenshots du jeu, il était bien question de jouer sur le net et en réseau local. Mais qu'est-ce donc que cela ? Ca aurait pu être chouette de faire des combats sur le net, même s'il est sur que ça aurait été dur à gérer. Enfin bon, on se contentera d'un jeu solo excellent ...

ONi soit qui oublie de conclure ...

Le jeu est une petite merveille d’innovation au niveau du gameplay ... même s'il n'est pas exempt de défauts, qui passent heureusement en second plan. Donc si vous êtes du genre à jouer en finesse, et à aimer l'ambiance Jap'anime et l'innovation, alors Oni est pour vous sans même vous poser la question, sinon, essayez la démo pour vous faire une idée. Bon le mot de la fin : J'AIME KONOKO ;)